Saison des grands voyages !


Les premiers mouvements migratoires sont observés à la fin du mois d’août, quand les insectes viennent à manquer, des oiseaux s’envolent vers des pays où le climat plus clément favorise une abondance de nourriture. Les Grèbes à cou noir s’en vont en août ou septembre, les Échasses blanches et les Avocettes élégantes quittent également la Réserve en fin d’été.

Des stationnements de très nombreux Vanneaux huppés sont très souvent remarqués en septembre.

Un mouvement migratoire inverse se dessine aussi à l’automne : il s’agit des oiseaux, canards, oies ou limicoles, qui ont niché dans les pays du nord de l’Europe, Norvège, Russie ou Pays-bas et voient là-haut la nourriture se raréfier avec le gel des plans d’eau. Ils attendent souvent les vents porteurs de nord ou de nord-ouest, pour voyager plus facilement. C’est l’époque où il faut lever la tête pour avoir le bonheur de voir passer un groupe d’oies en formation, dessinant ce V caractéristique qui facilite leur progression. Très haut dans le ciel quand elles n’ont pas l’intention de s’arrêter, beaucoup plus bas quand elles cherchent un lieu accueillant pour une halte. 

La Réserve joue alors le rôle d’hôtel restaurant pour des migrateurs de passage, qui resteront quelques heures, le temps de se restaurer ou quelques jours, en attendant de nouveaux vents favorables. D’autres en revanche, en très grand nombre, se trouveront bien ici et décideront d’y passer l’hiver. 
La Réserve de Grand-Laviers est idéalement située sur les chemins de migration. Elle fait partie d’un ensemble de zones humides qui comprend la baie de Somme, la basse vallée de la Somme et fait le lien avec le couloir migratoire constitué par le fleuve.